L’œil de Dominique Romano sur les 100 premiers jours du Président Macron
Sondage Guibor Odoxa pour Les Echos-Radio Classique - Dominique Romano livre son éclairage sur l'opinion des Français vis-à-vis des 100 premiers jours du Président Macron.
Les premiers pas marquent un mandat, quel qu'il soit. Les hommes politiques le savent, tout comme les CEO : Les cents premier jours sont cruciaux. Ils permettent d’assurer la crédibilité, de poser le cadre de la confiance et de donner une impulsion. Un démarrage réussi permet à un dirigeant de donner une réelle inflexion à l’entreprise et d’obtenir ainsi rapidement des résultats. Seul les chiffres et les faits seront retenus, il faut donc aller vite pour gagner rapidement quelques victoires symboliques qui permettent d’aller plus loin et d’engager définitivement les partis prenantes de l’entreprise.
Les marchés quant à eux, seront aussi attentifs aux premiers pas du nouveau président. Aujourd’hui très optimistes et confiants, ils seront tout aussi intraitables que les Français, ils observeront et attendront les premiers résultats, comme un principe de réalité implacable.
L’enjeu des premières mesures d’Emmanuel Macron est donc de conforter la confiance en décidant l'ordre des priorités pour qu’il reste maître de son calendrier. A l’instar d’un dirigeant placé par un fonds d’investissement à la tête d’une entreprise en redressement, sans le courage d’innover dans sa fonction, le nouveau président prendrait le toboggan de la défiance des Français, comme le dirigeant celui des investisseurs. Or si les dirigeants d’entreprises en échec après 100 jours sont la plupart du temps remerciés, ce n’est pas une option pour le chef de l’Etat. Le chemin menant à la fin du quinquennat semblerait alors particulièrement long.
Dominique Romano, fondateur de Guibor